Marathon de New York 2025 : le guide pratique pour les spectateurs

Le dimanche 2 novembre 2025, la ville entière se donnera rendez-vous pour un spectacle qui n’a rien d’ordinaire : le TCS New York City Marathon, la plus grande course du monde, qui attire plus de 50 000 coureurs et des centaines de milliers de spectateurs.

Pour nous français, c’est une expérience unique : une manière d’explorer la grosse pomme dans une ambiance électrique, au rythme des foulées.

Voici les cinq étapes les plus spectaculaires du parcours — celles qui permettent de sentir battre le cœur de New York.

Verrazzano Bridge : le lever du jour et le frisson du départ du marathon de New York

À 9h40, lorsque retentit le coup de canon sur Staten Island, un frisson parcourt la ville. Le Verrazzano-Narrows Bridge, immense ruban suspendu au-dessus de la baie, se couvre de coureurs venus du monde entier. Dans le silence froid du matin, seule monte la clameur lointaine de Manhattan.

Le pont est fermé aux spectateurs, mais le quartier de Bay Ridge, au pied de l’ouvrage côté Brooklyn, offre une vue imprenable sur les premiers kilomètres. C’est là que l’on sent le mieux l’excitation massive du départ : les visages encore frais, les encouragements qui fusent, les drapeaux qui s’agitent.

Conseil pratique : rejoignez Bay Ridge en métro (ligne R, station 86th Street) dès l’aube. Sur place, les cafés ouvrent tôt : parfait pour un café filtre brûlant et un bagel avant le spectacle. Si vous logez à Manhattan, comptez une quarantaine de minutes de trajet.

Brooklyn : la fête populaire

Brooklyn est le cœur battant du marathon. Près de 18 kilomètres de course y serpentent, transformant le borough en une immense fête de quartier. Les habitants sortent sur les trottoirs avec des pancartes peintes à la main, des enceintes, des instruments de musique. Des fanfares de lycée improvisent des concerts aux coins des rues.

Les marathoniens passent sur 4th Avenue, Bedford Avenue, à Park Slope ou à Williamsburg. Ici, l’ambiance est locale, spontanée et chaleureuse, très loin des zones touristiques surpeuplées.

Conseil pratique : si vous venez en famille, Brooklyn est le point d’observation idéal. Les trottoirs sont larges, les cafés nombreux et les transports nombreux. Prévoyez des vêtements en plusieurs couches : les matinées sont fraîches mais le soleil peut vite réchauffer l’atmosphère. Et pour une pause gourmande, les brunchs de Williamsburg sont parmi les meilleurs de New York.

coureurs de marathon
Guide spectateur du marathon de new york

Queensboro Bridge : la traversée silencieuse

C’est l’un des moments les plus saisissants du marathon. Après la fête de Brooklyn, les coureurs s’engagent sur le Queensboro Bridge, dans un silence presque religieux. Aucun spectateur n’est autorisé sur le pont. Seuls résonnent les pas, le souffle, la tension. Puis, à la descente, la ville reprend vie d’un coup.

Sur First Avenue, à l’entrée de Manhattan, la foule est dense, bruyante, galvanisante. Les cris fusent de toutes parts. Beaucoup de français choisissent ce point stratégique pour encourager leurs compatriotes.

Conseil pratique : accédez à cette zone en métro (lignes 4, 5, 6, arrêt Lexington Ave / 59th Street). C’est un secteur très fréquenté : mieux vaut arriver en avance pour se placer au plus près de la rambarde. Apportez une petite pancarte ou un drapeau français.

Bronx & Harlem : l’énergie brute

La 138e rue, dans le Bronx, n’est pas sur les circuits touristiques classiques. Mais le jour du marathon, elle devient une scène à ciel ouvert. DJs de rue, groupes de gospel, danseurs improvisés : c’est une fête locale, vivante, authentique. Ici, les encouragements sont plus personnels, les regards plus intenses. Les coureurs sont dans le dur : chaque cri compte.

Quelques kilomètres plus loin, sur 5th Avenue à Harlem, le décor change mais la ferveur reste intacte. Ce passage est souvent décisif pour les marathoniens. Pour les spectateurs, c’est un moment rare, une manière de découvrir des quartiers méconnus avec une atmosphère de liesse.

Conseil pratique : prenez le métro (lignes 2 ou 5, arrêt 149th Street–Grand Concourse). Restez sur les grands axes : tout est parfaitement encadré et très sûr ce jour-là. Cela peut aussi être une belle occasion d’échanger quelques mots avec des habitants ravis de voir des supporters venus de France.

Central Park : l’arrivée du marathon de New York

C’est ici que tout se joue. L’entrée dans Central Park, après 40 kilomètres de course, est une scène qu’aucune caméra ne restitue vraiment. Les arbres rougis par l’automne, la lumière dorée, la foule serrée derrière les barrières, les visages en larmes à quelques mètres de la ligne… Ce n’est plus une simple course. C’est une explosion d’émotions.

Les meilleurs points de vue se trouvent à Columbus Circle et près de Tavern on the Green, juste à l’arrivée. Les spectateurs y patientent parfois des heures pour vivre ces dernières secondes aux côtés des coureurs.

Conseil pratique : venez tôt, bien avant midi, pour espérer vous placer au premier rang. Habillez-vous chaudement : le parc se rafraîchit vite en fin d’après-midi. Les toilettes publiques sont accessibles, mais les files peuvent être longues. Les cafés alentours sont rapidement pris d’assaut.

Suivre le marathon comme un pro

Assister au Marathon de New York demande une bonne organisation. Le métro reste le moyen le plus efficace pour passer d’un borough à l’autre — oubliez taxis et VTC, les rues sont bloquées une grande partie de la journée.

L’application officielle du TCS New York City Marathon permet de suivre un coureur en temps réel et d’anticiper ses passages aux différents points clés. Une bonne paire de baskets est aussi indispensable.

Conseil pratique : emportez une petite bouteille d’eau et une batterie externe. Le réseau mobile peut saturer autour de Central Park : mieux vaut télécharger une carte hors ligne au préalable. Enfin, si vous êtes plusieurs, fixez un point de rendez-vous à l’avance : l’arrivée est bondée.